jeudi 15 juillet 2010

Vive les livres !

Vous arrive t'il quelques fois de simplement ouvrir un livre, qui vous a marqué et d'en lire qu'une seule ligne comme ça, au hasard, pour ensuite le refermer ? Moi ça m'arrive souvent, surtout, quand j'ai besoin d'évasion. En quelques secondes me voilà parti dans mon monde. Transporté comme par une machine à remonter le temps, je peux me remémorer non seulement l'histoire, mais aussi les moindres détails du lieu de la lecture, mon état d'âme, les bruits environnants, même l'odeur des lieux. Les livres et moi avons une relation vraiment spéciale. Ils me transportent, je les conserve. La lecture vient me chercher, elle m'apporte, je la vie. Si j'entre dans une librairie, impossible d'en ressortir les mains vides. - Si un jour je gagne le million, comme on dit, je me paierai une librairie ! Mais ça n'a pas toujours été ainsi, au secondaire, je détestais la lecture imposée. Est-ce que c'était seulement l'adolescente qui se rebellait aux impositions ou simplement le choix de livre qui ne m'attirait simplement pas ? Mais la lecture imposée à une adolescente a provoque souvent ce résultat je crois... Quelques lectures m'ont touché à vie... '... Il sent mon regard : -Pourquoi tu ne dors pas ? Tu devrais dormir tu sais, tu devrais abaisser ton siège et t'endormir. La route est encore longue... - je ne peux pas, je lui réponde, je veille sur vous. Il me sourit. C'est à peine un sourire. -Non... c'est moi. Et nous retournons dans nos pensées. Et je pleure derrière mes mains...' Anna Gavalda, Je l'aimais, Le dilettante, 224 pages. L'amour, l'amour douloureux, l'amour à sens unique, l'amour éteint. Dieu que j'aurais aimé avoir écrit ce livre. Madame Gavalda : je vous admire pour ces 224 pages ! '... Junior, Talloi and I looked at each other and knew that we must return to Mattu Jong, because we hat seen tant Mogbwemo was no longer a place to call home that our parents couldn't possibly be there anymore. Some of the wounded people kept saying that Kabati was the next on the repels' list. ' Ishmael Beah, A long way gone, Sara Critchton books, 229 pages. Acheté à la hâte, avant de partir pour le Mexique, à la librairie de l'aéroport, la jaquette avait attiré mon attention. Tout ce qui a trait à l'Afrique attire mon attention, cause d'un voyage en sol Africain, simplement mémorable. L'auteur y raconte son histoire, sa vie, sa jeunesse en tant qu'enfant soldat. Une certaine façon de partager ses plaies encore béantes. C'est comme s,il avait réduit en poussière toutes ses souffrances en les distribuant ainsi à tous et à chacun par le biais de ce livre. Un livre exutoire. Je l'ai lu d'un trait, sans le lâcher, dans la piscine, en marchant jusqu'à la salle à dîner... ça a duré deux jours. Si bien que des gens m'ont demandé qu'est que je lisais qui avait l'air si intéressant ! Quelques fois c'est simplement une phrase qui vient me chercher. Une tournure de mots écrite avec main de maître. ' M'enfuir. J'ai claqué toutes les portes pour aller m'échouer dans mon auto et j'ai grignoté les routes du Québec, kilomètre, par kilomètre, conduisant mon désarroi fugitif sur les chiffres : la 31, la 40 la 138. J'y suis allée comme à la loto, gagnant pour gros lots des noms de villages qui baptisaient ma tourmente de cette poésie... ' Roxanne Bouchard, Whisky et Paraboles, Typo ROMAN, 282 pages. Déjà à la première ligne, j'étais sous le charme ! Transmettre mon amour pour la lecture, créer la contagion, piquer la curiosité, taquiner les amoureux de la lecture avec une évasion qui m'a charmée... j'adore ! Et lire est tellement simple, c'est comme aller courir. On ouvre la couverture et on lit. On ouvre la porte et on court. On ouvre la couverture et on s'évade. On ouvre la porte et on s'évade. Bonne lecture !